C'est la rentrée : on change de méthode mais pas d'engagement!

Après bien des hésitations, j'ai décidé de reprendre les publications des journaux via Atramenta. Cette newsletter permettra de partager des passages, année par année, sans attendre les éditions complètes. Pour reprendre le fil, voici l'avant propos politique de l'année 3, car oui, ma démarche est politique.

Pour éviter les newsletters à rallonge, je ne vous envoyais que des notifications de mise en ligne des extraits. Mais cela n’était pas satisfaisant : les personnes qui apparaissaient dans ce journal étaient sursollicitées pour donner leur accord et le découpage rendait la navigation difficile. Je reviens à ma méthode initiale: la publication année par année via Atramenta.

Il manquait la version papier pour l’année 3: elle devrait être disponible d’ici la fin de l’année. Viendra ensuite la publication de l’année 4, etc.

Sur ce canal, seront partagé des passages permettant de vous donner une idée du contenu global.

Pour commencer, je me permets de reposter tel quel l’avant propos de la version numérique de l’année 3.

J’aurais aimé qu’il soit obsolète. Malheureusement, nous en sommes toujours au même point, voire… C’est aussi un rappel de mon engagement à gauche pour une société plus diverse et plus respectueuse des différences. Alors, vous en êtes?

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Année 3, texte publié sur ATRAMENTA.NET en lecture libre, avril 2022 - avant propos

Ce journal est proposé de manière indépendante, sans passer par les services d’une entreprise appartenant à un grand groupe. Il est autoédité sous licence libre et contribue, de ce fait, à la construction de communs culturels.

Au fil des années, ce journal mue en support de réflexion sur les rigidités des mondes sociaux et sur les difficultés à les rendre plus souples, plus tolérants, plus conscients de la nécessité de célébrer la différence. Il constitue une part de ma contribution au débat public sur le sens du travail, l’autonomie et la liberté.

Ce journal est engagé à gauche et défend, entre autres, la réappropriation de la liberté par la gauche. Il est aussi très clairement contre tous les mouvements qui voient la différence comme un danger et les individus différents (que ce soit par leur apparence, leurs capacités physiques ou intellectuelles, leur religion, couleur de peau, leurs valeurs…) comme des cibles à abattre. Il est temps de s’indigner ET de s’engager contre les franges minoritaires, mais très actives qui promeuvent la suppression physique des opposants. Ah quels caïds que voilà ! Ces gros bras se pensent forts alors qu’ils ont peur de leur ombre.

Mais s’ils font des émules, ou du moins s’ils peuvent faire autant d’agitation, c’est principalement parce qu’une grande partie de la population reste apathique, indifférente. Mes observations sont limitées. En aucun cas, elles ne permettent de dresser un panorama général. Cependant, je me heurte de plus en plus constamment à des discours et des postures, des attitudes témoignant d’une indifférence parfois teintée de complaisance, voire de sympathie pour des discours, essentiellement d’extrême droite qui « défendrait les bons Français/citoyens ». Le piège est en train de se refermer : nous serons tous coupables de notre inaction.

J’en veux, en particulier, aux personnes se revendiquant de la gauche qui contribuent à disséminer des thèses complotistes et à tenir des discours défaitistes, les fesses bien au chaud devant leur télé. Non, nous ne sommes pas encore en dictature. Mais avec de tels « combattants », nous aurons vite fait de capituler. L’extrême droite a déjà gagné une grande bataille en banalisant ses idées et en pervertissant le débat public au point de le monopoliser. Il est temps de se lever pour des valeurs de respect de l’autre et de ne jamais tolérer l’intolérance.

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Du bitume à l'eau, journal de bord

Du bitume à l'eau, journal de bord

Par Alexandra Borsari

Écrivaine de fiction et non-fiction. Militante pour un congé citoyen et la Skholè pour tous : avoir du temps pour soi, en particulier pour les activités culturelles, ne devrait pas être un luxe réservé à de rares élus. Nomade sur les routes d'avril 2017 à début 2023, je vis maintenant sur l'eau dans un petit voilier. Apprentissage de la navigation en cours pour repartir en itinérance, au moins une partie de l'année.

Photo GL : estuaire de la Vilaine, septembre 2023.

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